Je me suis toujours promis d’être sincère sur cette page blanche, là où mes pensées prennent vie. Accorder l'importance nécessaire à chaque mot, et s’assurer qu’aucun d’entre eux ne soit oublié est, selon moi, une formalité. Ecrire dans le seul but de flatter, émoustiller une personne visée peut être un objectif, mais pas le mien. Parfois, ces mots sont soigneusement choisis pour tromper la personne adressée, et lui faire croire qu’elle est si spéciale … avant de l’oublier, pour replonger dans les yeux d’une autre. Et si vous ne pouvez pas vous contenter de cela, il suffit simplement de répéter ce processus machinalement, et indéfiniment, jusqu’à tomber sur cette personne assez naïve pour lui faire croire que ces mots s’adressent à elle, et rien qu’à elle.
Écrire pour décrire ce que l’on peut ressentir au plus profond de notre âme, en suppliant chaque mot de modéliser cette chose aussi abstraite que nos sentiments et sensations, voilà ma vocation. Le langage est une énigme en lui-même : à la fois assez puissant pour mettre des formes à l’invisible, mais si faible car, comprenez-vous réellement ce que je veux dire quand je dis ‘je t’aime’ ? Savez-vous ce que j’ai pu subir pour que ces mots s’ôtent de ma bouche, pour retomber dans l’esprit d’un quelconque individu ? Osez-vous imaginer la douleur et les épreuves que j’ai dû endurer, ce combat perpétuel entre la raison et les sentiments, qui m’a fait perdre toute raison ? Sentez-vous le poids monstrueux que ces quelques lettres, aussi lourdes de sens soient-elles, peuvent peser sur sa conscience ? Ma conscience ?
J'imagine que non. Car nous sommes tous le fruit d’une histoire singulière. Et même si nous imaginons l’universel à notre manière, nous ne pouvons pas imaginer le singulier d’une quelconque personne. Pour certains, les mots sont cette arme si puissante qui leur permet d’acquérir ce dont ils ont besoin : il n’y a rien de plus puissant que les mots pour vivre dans l’illusion. Pour les autres, seul cet espoir de sincérité les maintient en vie. Alors, si nous ne sommes pas capables de s’exprimer sans être fidèle à ce que l’on présage, laissons le silence se charger du message. Il vaut mieux un silence sincère plutôt qu’un mensonge délétère. Les mots sont faits pour nous unir et nous comprendre, et non pas pour se donner cette apparence d’être compris.
Par un·e lecteur·ice anonyme, le 2025-05-12
Si je devais imager la pensé par un environnement matériel, plus figuratif et concret que la simple abstraction, cela serait un vaste enclos entouré de clôtures en bois. En effet, l'herbe fraîche et abondante qui s'y trouverait ferait le bonheur des moutons qui la raffoleraient machinalement. Ces moutons, ce sont les hommes. En effet un enclos à la particularité plutôt étonnante de ne pas paraître délimité quand on se concentre uniquement sur l'herbe qui s'y trouve et pour cause, pourquoi un mouton lèverait la tête pour contempler l'immensité du ciel et jauger la distance qui le sépare de la clôture la plus proche quand il peut savourer l'herbe qui se trouve à ses pieds à sa guise ? L'image utilisée ici peut paraître dénuée de sens surtout quand on se dit que l'homme a bâti cette clôture afin d'exploiter l'animal inférieur à lui qu'est le mouton. Cependant, lorsqu'on se penche sur le schéma de pensée de la société actuelle, nous somme absolument tous dans cet enclos, bâti par nos soins, broutant l'herbe du besoin de reconnaissance et du bonheur industriel. Voyez vous, bon nombre des individus de la société actuelle, suffisamment nombreux pour en faire une majorité, adoptent le même schéma de pensée ou du moins, se préoccupent des mêmes problèmes : comment s'en sortir financièrement ? Comment réussir ? Atteindre ses objectifs ? Dans l'optique inconsciente ou non, d'aspirer à une vie plus heureuse qu'elle ne l'est actuellement. Mais ce cycle, bien connu des clôtures que nous avons créés, a savoir cette bulle multimédia infranchissable qui nous abreuve continuellement de contenu, s'est transformé en cercle vicieux. Des bergers sont nés et leurs chiens nous menacent, nous dictent la bonne conduite à adopter sans avoir à penser au delà de la situation dans laquelle l'on se trouve. Les bergers nous imposent la marche à suivre, nous mettent en rang afin de se conformer à la grande déchéance que subit notre esprit. Qu'y a t il au delà de la clôture ? La liberté.Par un·e lecteur·ice anonyme, le 2025-05-07
Je rêve d’un jour où ce chemin qui me mène vers ton cœur cessera d’être un simple ruban de Möbius. Ce même scénario se répétant en boucle chaque jour, où mes yeux prennent le risque de se poser sur ta silhouette, condamnant le reste de mon corps à demeurer muet d’une telle beauté, m’endoctrine dans une réalité qui ne semble pas être la mienne.
La nuit, je ne peux m’empêcher de rêver de toi. Et quand le jour vient, je m’empresse d’attendre la nuit pour poursuivre ces rêves.
Dès lors que le soleil se lève, brille de mille feux, et ose effleurer ton âme pour n’y faire paraître que ce si doux visage qui me tourmente tant, ma conscience ne distingue plus la réalité du songe, me plongeant ainsi dans cette paralysie du sommeil.
En réalité, et tant que je suis éveillé, je ne peux et veux voir que Toi : dans cette immense galaxie, tu es ce trou noir qui ne cesse de m’absorber, et d’absorber toute mes autres pensées, remplacées alors par la seule image de ton existence coïncidant avec la mienne.
Tu as beau être omniprésente dans mon champ de vision, je n’ose pas te regarder. Car chaque croisement d’iris est un véritable supplice me vidant de tout espoir. Mais je te promets que ce jour viendra, où j’aurai la force de me réveiller, de profiter de chaque seconde pour dévorer ton regard sans jamais être rassasié, de substituer tout écho de silence par les vibrations de ta voix qui me manquent cruellement, et d’enfin dénouer ce ruban pour laisser nos mains et destins se nouer à jamais.
Par un·e lecteur·ice anonyme, le 2025-04-10
Murmures d’un Amour Silencieux
À toi
Mon cœur se brise à chaque regard volé
Au fond de ce cours tout est là suspendu secret
Rien ne trahit mes pensées elles se glissent furtives
Invisible je t’observe dans l'ombre de mes dérives
Et chaque instant passé à tes côtés est un tourment
Sous les néons froids je vois ta silhouette
Avec des mots retenus mon âme s’arrête
La peur me serre mes doigts restent figés
Vers toi l’abîme s’ouvre mais je n’ose y plonger
Au creux de mes silences je t'aime sans bruit
Tandis que mon amour se perd dans l’infiniPar un·e lecteur·ice anonyme, le 2025-04-08
Connaissez-vous cette sensation ? Je vous parle de celle qui vous touche quand l’impasse s’érige vers vous, ne vous laissant alors seulement l’illusion d’un choix.
Le train de vie de ces dernières semaines m’a souvent amené à choisir entre Charybde et Scylla… On pourrait se creuser la tête, en évaluant seul chaque possibilité théoriquement imaginable, et de calculer le résultat de ces expériences aléatoires … Ou ne pas faire de choix.
Le non-choix nous baigne dans un simili-confort assez paradoxal : aucune conséquence ne peut peser sur notre conscience, si ce n’est celle de ne pas avoir agi.
Mais, de fil en aiguille, on se rend compte que le non-choix est une forme d’agissement. En effet : ne pas choisir, c’est provoquer l’absence d’action, fondamentalement différente de l’inexistence de cette même action.
Et quand on s’en rend compte … il est déjà trop tard. Ou, du moins, nous nous en sommes déjà convaincus. L’espace temps agit sur toute matière : chaque molécule est triturée, transformée, pour au final être décomposée et en former une autre, que vous le voulez ou non.
Il en est de même pour notre pensée. Influencée par de violentes sécrétions de norepinephrine quand un regard se croise, ou que deux mains s’unissent pour n’en former qu’une (voire une troisième), il est en réalité impossible de prédire nos actions futures. Le temps agit comme un catalyseur de toute réaction chimique, rendant alors tout cocktail d’ocytocine et de dopamine éphémère…
S’il est si difficile de prédire / contrôler / affirmer notre mode de pensée, qu’en est-il d’une personne tierce ? Pimentons les choses : en plus de cette difficulté mentionnée préalablement, ajoutons une absence totale de toute communication verbale.
Laissons alors tout événement devenir une simple interprétation individuelle de la réalité. Quand “la” réalité se transforme en “notre” réalité, celle-ci perd alors tout son sens. Les faits, gestes et comportements des personnes exogènes sont alors expliqués uniquement par notre interprétation, parfois (et trop de fois) biaisée. La conséquence fatale est que nous sommes aveuglément convaincus par ces interprétations.
S’il m’a regardé, est-ce parce qu’il pense encore à moi ? Qu’il m’aime encore ? Me déteste ?? Ou est-ce l’unique fruit de mon imagination …
Vous vous en doutez bien, en l’absence d’un quelconque échange de locutions verbales,il nous est impossible de comprendre. Comprendre. Comprendre la situation ? pourquoi pas. Comprendre son prochain ? Oui. Mais surtout se comprendre, être en harmonie avec soi-même car nous avons finalement pu trouver la bonne interprétation parmi celles imaginées et imaginables.
Revenons-en à nos moutons : les choix évoqués au début auraient pu être moins cornéliens si cet outil phénoménal qu’est le langage avait été utilisé.
Parler, porter conseil, ou écouter attentivement ces mêmes conseils : ce sont toutes des actions fondamentales pour l’humanité, si celle-ci veut un jour se voir progresser. Sans communication, nous risquons de ne parler que ce langage, celui qui n’est compris que par nous-même. L’intérêt est similaire à une plume dépourvue d’un quelconque écrivain…
Et aujourd’hui, en écrivant ce texte, je me rends compte que je ne demeure plus dans le non-choix, car j’ai choisi d’agir, et d’utiliser mes mots pour l’écrire. Et même si l’espace-temps a beau nous déformer, ces mots vaudront à tout jamais quelque chose pour moi.
Par un·e lecteur·ice anonyme, le 2025-04-06
Pourquoi restons-nous accroché à une personne ou à une relation toxique comme un bigorneau à son rocher?
Plusieurs réponses me viennent à l'esprit :
1) A cause de notre côté émotif, notre romantisme. Nous avons tendance à tout idéaliser, à commencer par cette personne et par notre relation. Il est beau, charismatique, il sait se vendre, et nous tombons dans le piège comme une mouche fonce sur un ruban adhésif. Nous l'idéalisons.
2) Car l'amour rend aveugle, comme dit le célèbre dicton. Aussi, si nous n'avons jamais rien connu d'autre, il est difficile d'enlever les œillères.
3) Je pense que nous sommes conditionné(e)s à vivre pour l’amour, le couple puis les enfants et plus généralement la famille.
Et je pense que c’est encore plus le cas lorsqu’on est une femme.
Les nombreux films d’amour et la saint-valentin en sont la preuve. Comme si le but de la vie était d’être en couple, peu importe que l’on soit bien dans cette relation, que l’on aime ou que l’on soit aimé. Il faut être en couple. Puis il faut avoir des enfants, et acheter une maison, un chien…
D'ailleurs, de nombreuses copines disparaissent lorsqu’elles sont en couple. Elles sont en couple, elles s’abandonnent à la relation, quitte à s’oublier et à vivre pour cette relation, peu importe leur bien-être ou leurs amis, leur famille.
Personnellement je n’étais pas abandonnée à la relation à ce point. Mais je vivais (presque) pour lui, je ne pensais qu’à lui, je n’attendais que de le retrouver, oubliant même de profiter de l’instant présent. Oubliant de savourer les précieux moments que je passais avec mes proches, dans les endroits où je me sentais bien. Mes pensées n’étaient tournées que vers lui.Par un·e lecteur·ice anonyme, le 2025-04-04
À la vue des posts précédents, il me démange de rendre aux grenouilles l'image qu'elles méritent. (Bien que je porte aussi les canards très haut dans mon cœur <3)
Tout d'abord je soutiendrai qu'il y a eu une confusion entre crapaud et grenouille. Le premier, dans l'imaginaire collectif est plus le compagnon mages centenaires et solitaires dont l'activité principale est de philosopher, pipe à bulle au bec. Et en ce sens je comprends que les crapaud seraient synonymes de prises de tête. Mais les grenouilles, les grenouilles...
Les grenouilles sont fondamentalement des boules de goofyness : elles ont des yeux immenses proportionnellement à leur taille (source : https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC7542830/). Une caractéristique qu'on retrouve aussi chez les protagonistes de Looney Tunes, icônes de la goofyness. Ensuite, les grenouilles peuvent bondir jusqu'à 50x leur taille (source : https://amphibianx.com/how-high-and-far-can-a-frog-jump/). Ce qui en fait des compagnons sautillants parfait. Et je mentionnerait évidemment leur démarche lorsqu'elle ne sautent pas, leurs cuisses optimisées pour les bonds leur donnent une démarche non-assurée et chaloupée parfaitement silly-goofy. Et leur cri, je conseillerai à tout lecteur.ice de se ruer en écouter pour constater que l'on dirait un chœur de jouets en caoutchouc, pouic-pouic. Les grenouilles ne se prennent pas au sérieux, sont ridicules (compliment) et pleines d'énergie par nature.
Pour ce qui est de la mignonnerie, je pourrais évidemment citer à nouveau le ratio taille yeux-corps, mais il y a aussi le panel de couleurs vives qu'elles arborent, leur peau slimy et la taille de leur tête comparé à leurs jambes effilées. Elles sont même capables d'adopter la position "loaf" publiquement décrétée comme mignonne par les adorateurs de chat.
J'affirmerais donc que les grenouilles sont un exemple parfait d'animaux goofys ET mignons et qu'elles siégerait honorablement aux côtés des canards dans cette catégorie.Par un·e lecteur·ice anonyme, le 2025-03-25
À la vue des posts précédents, il me démange de rendre aux grenouilles l'image qu'elles méritent. (Bien que je porte aussi les canards très haut dans mon cœur <3)
Tout d'abord je soutiendrai qu'il y a eu une confusion entre crapaud et grenouille. Le premier, dans l'imaginaire collectif est plus le compagnon mages centenaires et solitaires dont l'activité principale est de philosopher, pipe à bulle au bec. Et en ce sens je comprends que les crapaud seraient synonymes de prises de tête. Mais les grenouilles, les grenouilles...
Les grenouilles sont fondamentalement des boules de goofyness : elles ont des yeux immenses proportionnellement à leur taille (source : https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC7542830/). Une caractéristique qu'on retrouve aussi chez les protagonistes de Looney Tunes, icônes de la goofyness. Ensuite, les grenouilles peuvent bondir jusqu'à 50x leur taille (source : https://amphibianx.com/how-high-and-far-can-a-frog-jump/). Ce qui en fait des compagnons sautillants parfait. Et je mentionnerait évidemment leur démarche lorsqu'elle ne sautent pas, leurs cuisses optimisées pour les bonds leur donnent une démarche non-assurée et chaloupée parfaitement silly-goofy. Et leur cri, je conseillerai à tout lecteur.ice de se ruer en écouter pour constater que l'on dirait un chœur de jouets en caoutchouc, pouic-pouic. Les grenouilles ne se prennent pas au sérieux, sont ridicules (compliment) et pleines d'énergie par nature.
Pour ce qui est de la mignonnerie, je pourrais évidemment citer à nouveau le ratio taille yeux-corps, mais il y a aussi le panel de couleurs vives qu'elles arborent, leur peau slimy et la taille de leur tête comparé à leurs jambes effilées. Elles sont même capables d'adopter la position "loaf" publiquement décrétée comme mignonne par les adorateurs de chat.
J'affirmerais donc que les grenouilles sont un exemple parfait d'animaux goofys ET mignons et qu'elles siégerait honorablement aux côtés des canards dans cette catégorie.Par un·e lecteur·ice anonyme, le 2025-03-25