Ah l’évasion… Un sujet si vaste et en même temps si convoité en ces temps moroses de crise sanitaire et de confinement. L’évasion n’a jamais été autant d’actualité qu’en ce moment. Mais quel type d’évasion ? Une évasion spirituelle, seule possibilité en cette période. Une évasion de l’esprit où la Covid n’existe pas, dans laquelle la vie est plus douce, plus simple, et le bonheur dans la simplicité nous entoure de sa chaleur délicate.
Entre deux cours en zoom, fermer les yeux, les laisser se reposer loin des écrans et libérer son esprit pour le laisser vagabonder vers une évasion propre à lui-même. Mes paupières deviennent lourdes comme si elles désiraient ne plus s’ouvrir. Mon esprit se déconnecte petit à petit de l’actualité, pour divaguer vers des pensées dont il rêve secrètement. Le bruit reposant des vagues fines de l’eau cristalline qui viennent se dérouler doucement sur une plage de sable blanc. La chaleur douce du soleil rayonnant, enfermée dans le sable, qui se dégage lentement, pour atteindre mon dos, puis glisser tout le long de mon corps en l’effleurant et y pénétrer pour l’enivrer de sa chaleur. Une légère brise qui vient titiller les grandes feuilles parasoles des palmiers qui se meuvent en rythme de ce souffle, et permet aux rayons du soleil de se poser sur ma peau par ombrage. Un joli cocktail coloré et fruité, à l’image de ce paysage paradisiaque, posé à côté de moi, que je savoure lentement, pour ne jamais terminer cet instant. Le bruit de l’eau qui m’appelle, je ne résiste pas à cette apostrophe d’un écrin de nature préservée et vais nager dans cette eau si claire que l’on y voit à travers sans aucune difficulté. Je nage en direction de la plage lorsque que cette eau pourtant si limpide devient noire et opaque. Il m’est impossible de bouger, toute la douceur de ce lieu a disparu et seul un bruit répétitif parvient jusqu’à mes oreilles.
Mes yeux s’ouvrent brusquement, mon esprit revient rapidement à lui-même et mon cœur se met à battre rapidement, surprit par ce rappel à la réalité. Autour de moi, ma chambre et mon ordinateur encore ouvert sur mon bureau. J’éteins l’alarme de mon téléphone qui m’a arraché à cette évasion si reposante. L’esprit encore embrumé et rêveur je retourne m’assoir à mon bureau pour me connecter à ma nouvelle réunion. Ce difficile retour à la réalité est douloureux mais cet instant de liberté pure et sans contrainte était merveilleux. Pourquoi ne pas rendre cela réel ?
C’est décidé, quand tout ce triste temps de confinement et de Covid sera terminé, je m’en vais, pour un repos bien mérité, rendre cette évasion réalité, direction l’île de Mahé.
PS : l’abus de rêves d’évasion peut entraîner la déconnexion à la réalité et attrister certains individus, à tout de même consommer avec modération.