L’université de technologie de Compiègne (UTC) est une école d’ingénieur d’excellence. L’UTC est membre de l’Alliance Sorbonne Université. L’UTC recrute avec le slogan « vous serez ce que vous choisirez d’être ». L’UTC scande « donnons un sens à l’innovation ».
Oui, c’est cette même UTC qui se moque de ses étudiants, les abandonne à leur sort. Reprenons les faits. Le 2 avril 2019 s’est tenue une réunion regroupant des représentants de l’administration de l’université, le directeur et des représentants du CROUS Amiens-Picardie, l’équipe d’architectes engagée par le CROUS, des élus et des membres du BDE, du Pic’asso et du Fil. Réunion où, suite à des discussions stériles, nous avons eu pour unique réponse à nos questions une présentation inutile du projet futur. Réunion où les représentants étudiants ont finalement réussi à décrocher deux promesses : que les étudiants, ou au moins leurs représentants, soient informés tous les deux mois au plus tard de l’avancée du projet, et que les soi-disant salles ouvertes pour que l’on puisse manger au sixième soient dans des étages plus faciles d’accès.
Nous sommes aujourd’hui le 31 octobre 2019. Il y a plus de six mois, le CROUS nous a annoncé le début des travaux et donc la fermeture de la cafétéria pour novembre. Aucune information ne nous a été communiquée depuis. Cela est inadmissible. Nous n’avons pas encore été avertis de la fermeture prochaine de la cafétéria. Les travaux sont-ils repoussés ? Si ce n’est toujours qu’un manque de communication et de respect envers les étudiants, où allons-nous manger demain ? Tous au Philanthrope ? En effet, l’UTC qui devait nous ouvrir des salles accessibles pour manger le midi semble l’avoir complètement oublié. Les propos tenus lors de cette réunion n’étaient donc que du vent ? Est-ce normal qu’une université qui se veut prestigieuse ne défendent pas la santé de ses étudiants, et participe au contraire à la malnutrition en les poussant à choisir entre manger dans des fast-food ou prendre un pauvre sandwich chaque midi ? Alors je vois venir la réponse « les étudiants peuvent se préparer leur propre repas la veille et l’apporter ensuite à BF ». Nous n’avons déjà pas de salle pour nous substanter, nous avons encore moins de micro-ondes pour réchauffer nos plats. La décence exige que l’on puisse manger des repas chauds et équilibrés ; en mettant des micro-ondes à disposition, nous pourrions au moins manger chaud, ce serait un bon début. Mais la solution que le CROUS nous a présentée consiste en un food-truck.
Je sais très bien que la situation exceptionnelle fait que nous ne pouvons pas acheter des repas chauds et cuisinés au CROUS, mais une mise à disposition d’un minimum d’appareils nous permettant d’apporter nos propres repas aurait été une bonne chose. Or le CROUS, tout comme l’UTC, ne nous communique rien. Nous sommes les principales victimes de la situation et on nous garde à l’écart. Des décisions sont prises sans que l’on nous sonde, il faut continuer de faire du profit coûte-que-coûte. Ce comportement est inadmissible, surtout lorsqu’en parallèle, on nous tient les discours suivants : « La mission régalienne du CROUS est de nourrir les étudiants de manière équilibrée et à 3,25 € » (M. Hembise, Directeur du CROUS Amiens-Picardie, le 2 avril 2019 à Compiègne), « Vous avez été choisis parmi plus de 10000 candidatures » (M. Courtier, directeur de l’UTC, discours aux nouveaux étudiants lors de la rentrée A17).
Nous ne choisissons pas ce que nous voudrions être, on nous prend pour des pigeons. L’UTC a choisi de donner un sens à l’innovation : la marche arrière.
Le 4 novembre : Le nouveau food-truck du CROUS est en service depuis ce midi. Il servira des snacks de 11h30 à 15h30 environ du lundi au vendredi et est stationné à la sortie Oise de Benjamin Franklin