L’Agroécologie
Dans
cette nouvelle rubrique, nous vous proposerons des articles
de présentation ou d’enquête sur des sujets touchant à la Transition. Ce
concept a été développé par Rob Hopkins et vise à atteindre une résilience
locale, c’est-à-dire rendre la ville plus autonome et donc moins vulnérables à
des perturbations extérieures (comme par exemple un choc pétrolier). Il s’agit
pour cela de développer des alternatives citoyennes à différents domaines de la
vie : se nourrir, se loger, se déplacer, vivre dans la cité ou bien encore
échanger entre les citoyens. Ces alternatives visent à réduire notre
consommation énergétique et sont le fruit d’un travail collectif : par un
investissement de la société dans son ensemble, la concrétisation de la
Transition est possible.
Pour
ce premier article, nous traiterons de l’agroécologie, une pratique agronomique
alternative qui se base sur l’application des principes écologiques à
l’agriculture. Il s’agit ici de considérer l’exploitation agricole comme
intégrée dans un écosystème, l’agroécosystème, et de mettre en place des
pratiques locales adaptées à une gestion durable, où l’on prend soin de
l’équilibre écosystémique. Pour cela les techniques visent à accompagner les processus spontanés de l’agroécosystème
pour la production agricole, cette agriculture est donc écophore : elle guide, porte les processus écologiques.
Un
écosystème est constitué d’un milieu et d’une communauté d’êtres vivants qui
l’occupent. En son sein, on observe des échanges d’information, d’énergie et de
matière entre les individus permettant le maintien et le développement de la
vie. L’énergie primaire est celle provenant du soleil, par la photosynthèse
elle se stocke dans la biomasse. Une partie de cette dernière est directement
utile à l’Homme (végétaux, animaux) et l’autre l’est indirectement sous la
forme de services écologiques (épuration des sols et des eaux,
pollinisation, etc.), ils désignent les bénéfices tirés par la société de la
biodiversité et de l’équilibre des écosystèmes.
Dans
l’agroécosystème, des transformations ont été effectuées sur l’écosystème afin
de produire plus de biomasse utile à l’alimentation et à d’autres applications
humaines. Pour cela, en plus d’une énergie solaire, une énergie culturale a été
ajoutée. Elle se distingue en deux catégories : l’une industrielle
(engrais de synthèse, tracteurs, carburants, électricité, plastiques, ...) et
l’autre biologique (agriculteurs, animaux de traits, plantes fixatrices
d’azote, …).
L’agroécologie
en étudiant les intéractions entre espèces cherche à orienter les processus
biologiques afin de maximiser la production agricole tout en minimisant
l’utilisation de l’énergie culturale industrielle et donc en augmentant l’énergie
culturale biologique. C’est donc une nouvelle pratique agricole riche
d’inventivité qui se base sur 2 piliers que sont la polyculture et l’usage des
synergies entre les différentes composantes de la biodiversité. Elle n’est pas l’agriculture biologique car
celle-ci se limite à ne pas utiliser de pesticides ou d’intrants chimiques et
dans la plupart des cas, elle repose sur des monocultures appauvrissant le sol.
Voici
5 principes de l’agroécologie :
1. Les
plantes se débrouillent seules :
pas de pesticides, d’engrais de synthèse, d’hormones de croissance ou des
conditions artificielles de culture.
2. On
vise une certaine productivité :
on ne cherche pas à produire autant que possible, il s’agit de viser une
qualité et une régularité des récoltes.
3.
On veut retrouver une qualité des
sols, des plantes et de l’air :
la régulation des écosystèmes permet la stabilisation des climats face au
changement climatique. Les pratiques agroécologiques permettent aussi une
meilleure qualité des aliments.
4.
On cultive de petites unités de
surface : on
limite la culture à des surfaces de 0.1 à 1 ha pour une personne à temps plein,
cela permet une bonne adaptation des techniques agricoles aux
conditions locales.
5.
Recherche d’autonomie : il s’agit d’être autonome en
matériel, en ressources énergétiques, en semences et en moyens de vente. Une certaine
sobriété énergétique est mise en avant.
L’agroécologie est encore un des multiples moyens de réinventer nos pratiques, de nous repenser en tant que société et propose surtout une solution au problème de la durabilité de notre système agricole.
Dans
cette nouvelle rubrique de notre cher Fil, nous vous proposerons des articles
de présentation ou d’enquête sur des sujets touchant à la Transition. Ce
concept a été développé par Rob Hopkins et vise à atteindre une résilience
locale, c’est-à-dire rendre la ville plus autonome et donc moins vulnérables à
des perturbations extérieures (comme par exemple un choc pétrolier). Il s’agit
pour cela de développer des alternatives citoyennes à différents domaines de la
vie : se nourrir, se loger, se déplacer, vivre dans la cité ou bien encore
échanger entre les citoyens. Ces alternatives visent à réduire notre
consommation énergétique et sont le fruit d’un travail collectif : par un
investissement de la société dans son ensemble, la concrétisation de la
Transition est possible.
Pour
ce premier article, nous traiterons de l’agroécologie, une pratique agronomique
alternative qui se base sur l’application des principes écologiques à
l’agriculture. Il s’agit ici de considérer l’exploitation agricole comme
intégrée dans un écosystème, l’agroécosystème, et de mettre en place des
pratiques locales adaptées à une gestion durable, où l’on prend soin de
l’équilibre écosystémique. Pour cela les techniques visent à accompagner les processus spontanés de l’agroécosystème
pour la production agricole, cette agriculture est donc écophore : elle guide, porte les processus écologiques.
Un
écosystème est constitué d’un milieu et d’une communauté d’êtres vivants qui
l’occupent. En son sein, on observe des échanges d’information, d’énergie et de
matière entre les individus permettant le maintien et le développement de la
vie. L’énergie primaire est celle provenant du soleil, par la photosynthèse
elle se stocke dans la biomasse. Une partie de cette dernière est directement
utile à l’Homme (végétaux, animaux) et l’autre l’est indirectement sous la
forme de services écologiques (épuration des sols et des eaux,
pollinisation, etc.), ils désignent les bénéfices tirés par la société de la
biodiversité et de l’équilibre des écosystèmes.
Dans
l’agroécosystème, des transformations ont été effectuées sur l’écosystème afin
de produire plus de biomasse utile à l’alimentation et à d’autres applications
humaines. Pour cela, en plus d’une énergie solaire, une énergie culturale a été
ajoutée. Elle se distingue en deux catégories : l’une industrielle
(engrais de synthèse, tracteurs, carburants, électricité, plastiques, ...) et
l’autre biologique (agriculteurs, animaux de traits, plantes fixatrices
d’azote, …).
L’agroécologie
en étudiant les intéractions entre espèces cherche à orienter les processus
biologiques afin de maximiser la production agricole tout en minimisant
l’utilisation de l’énergie culturale industrielle et donc en augmentant l’énergie
culturale biologique. C’est donc une nouvelle pratique agricole riche
d’inventivité qui se base sur 2 piliers que sont la polyculture et l’usage des
synergies entre les différentes composantes de la biodiversité. Elle n’est pas l’agriculture biologique car
celle-ci se limite à ne pas utiliser de pesticides ou d’intrants chimiques et
dans la plupart des cas, elle repose sur des monocultures appauvrissant le sol.
Voici
5 principes de l’agroécologie :
1. Les
plantes se débrouillent seules :
pas de pesticides, d’engrais de synthèse, d’hormones de croissance ou des
conditions artificielles de culture.
2. On
vise une certaine productivité :
on ne cherche pas à produire autant que possible, il s’agit de viser une
qualité et une régularité des récoltes.
3.
On veut retrouver une qualité des
sols, des plantes et de l’air :
la régulation des écosystèmes permet la stabilisation des climats face au
changement climatique. Les pratiques agroécologiques permettent aussi une
meilleure qualité des aliments.
4.
On cultive de petites unités de
surface : on
limite la culture à des surfaces de 0.1 à 1 ha pour une personne à temps plein,
cela permet une bonne adaptation des techniques agricoles aux
conditions locales.
5.
Recherche d’autonomie : il s’agit d’être autonome en
matériel, en ressources énergétiques, en semences et en moyens de vente. Une certaine
sobriété énergétique est mise en avant.
L’agroécologie
est encore un des multiples moyens de réinventer nos pratiques, de nous
repenser en tant que société et propose surtout une solution au problème de la
durabilité de notre système agricole.
Compiègne en Transition